Ugo RICHARD

Wilder Wall : La photo c’est un Art, une passion, une échappatoire, un message… ?

Ugo : Oui ça peut commencer par la passion et devenir un moyen d’expression en effet … l'image en renfort des mots et vice versa.

WW : Tu cherchais quoi ? Tu as trouvé quoi dans la photo Outdoor ?

Ugo : Je ne cherchais rien. J’ai vécu ma vie comme on surfe une vague, en m’adaptant à ses caprices comme à ses surprises… La photo a de la même sorte déboulée dans ma vie il y a une vingtaine d’années… passionné de sport et d’Outdoor, j’ai trouvé mon style comme une seconde nature. C'est devenue pour moi un moyen de partager avec les gens les émotions que l’on ne peut traduire avec les mots.

WW : Vie sauvage, paysages, cultures ou Outdoor ? Si tu devais choisir ? Changer ?

Ugo : Vanille ou chocolat ...Je n’ai jamais aimé choisir. J’aime l’humain, les expériences, l’échange, le sport. Du coup la photo Outdoor me comble certes. Mais mes productions dans la mode ou la photo-magazine m’apportent aussi leur lot de rencontres, d’expression artistique et d’énergie. Si je devais choisir une tendance Wilder Wall en tout cas, ce serait voyage/reportage/rencontres… au final on peut tout faire avec ce trio !

WW : Ton instant photo préféré ? Une anecdote ?

Ugo : Lorsque le temps s'arrête après une longue marche d’approche matinale et que le paysage se pare de ses premières lueurs …  Tu as beau l’avoir vécu 1 000 fois, c’est toujours aussi magique.
Mon préféré ? Sans hésiter Red Rock State Park à Sedona (Arizona)… nous étions un train de tourner un film avec 2 amis trailers (voir Follow my Track sur ma page WW), très chers à mon cœur. L’endroit est littéralement envoutant et chargé d’énergie. La beauté des terres rouges dans les premières rayons de soleil, combinée à l’échange humain… A cet instant l’expérience était unique… Un combo chargé d’émotions… !!

WW : As-tu un "Graal" photographique ? Tu le cherches, tu l'as trouvé ou approché ?

Ugo : Je n’ai jamais vraiment couru après un  Graal. Je prends des photos depuis 20 ans, en laissant libre-cours à cette « intelligence émotionnelle » trop souvent mise de côté. Mon Graal serait peut-être ces instants où tout est en accord. La lumière, le lieu, le modèle, les énergies. Ces instants où tu sais sans regarder que tu es en train de faire quelque chose de simple, de beau… Je pense que celui qui découvre les photos qui en sortent, est alors lui aussi touché par cette grâce. L’image devient un lien entre nous.

WW : Pourquoi proposes-tu tes photos ici ? Cette exposition c’est important pour toi ?

Ugo : Le partage évidemment. La satisfaction qu’un photographe tire de ses images, ne peut pas être que commerciale ou personnelle. En tout cas pas pour moi ! Si mes images peuvent toucher le cœur des gens cela donne du sens à mon travail ! J’aime l’idée d’être une sorte de saltimbanque qui donne du plaisir et de la joie. Je ne sauve pas les vies comme un médecin ou un chercheur, alors si je peux émerveiller quelques instants en jonglant avec mes boitiers…

WW : Nous cherchons tous l'émerveillement. Ici sur la galerie, demain sur nos murs, toi dans l’objectif ! En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?

Ugo : Je crois qu’il fait tout simplement du bien et c’est déjà beaucoup.

WW : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la nature ?

Ugo : Prendre conscience de la chance que l’on a et que rien n’est éternel. Beaucoup (trop) de gens vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir et en font de même avec l’environnement.