- Wilder Wall
- Les photographes
Olivier Sorondo
Olivier Sorondo
A propos
Les regards photographiques d’Olivier Sorondo sont tournés vers la fluidité, la poésie et l’évanescence. Il parcourt les littorales et les berges d’Aquitaine pour saisir l’instant de grâce et ses plus belles lumières, à la recherche de ballets nautiques surgis de l’aube dorée et ses miroirs d’eau argentés, poussés par les vagues d’équinoxe dans les terres intérieures, tels une chevauchée fantastique venue d’un lointain océan.
Les mots de l’auteur
Partager une émotion, un ressenti, voilà ce qui me guide quand je prends une photo. Mon but est de vous transporter à mes côtés derrière l’objectif. Regardez mes photos puis fermez les yeux et imaginez ce qui a précédé, ce qui a suivi. Recommencez et changez la version de votre imaginaire. Faites vivre et revivre cet instant capturé. Demandez à votre entourage de vous raconter leur interprétation. Vous aurez ainsi plus qu’une photo accrochée à votre mur, vous aurez un souvenir.
Interview express
Wilder Wall : La photo de surf et nature pour toi, c’est un art, le prolongement d’une passion, une bonne raison pour être au bord de l’eau…?
Olivier Sorondo : Originaire de la Côte Basque, j’ai commencé à surfer adolescent, il y a près de 45 ans. J’ai toujours eu beaucoup de mal à vivre loin de l’océan trop longtemps. Je suis donc un vrai passionné de surf, de vagues et d’air iodé. J’ai toujours aimé regarder l’océan, le mouvement de l’eau. Naturellement je me suis mis à le photographier pour garder cette connexion.
Par nature, la photo est un art et j’essaie modestement d’en être un interprète. Si je peux transmettre une émotion à travers une photo de surf ou de nature, j’en suis heureux.
Wilder Wall : Qu’est-ce qui t’a amené à la photographie ?
Olivier Sorondo : Dans les années 80, j’étais lycéen et il y avait 3 épreuves du circuit Pro de surf qui se déroulaient en Aquitaine dont 2 (Hossegor et Biarritz) à côté de chez moi. Le père d’un copain avait un magasin de matériel photo à Bayonne et je me suis fait prêter un boitier et un téléobjectif 300mm. Je voulais me faire mes propres posters de mes idoles de l’époque (Tom Curren et Gary Elkerton, entre autres). A l’époque, c’était la photo argentique et il valait mieux être précis au moment de déclencher la photo sinon tu pouvais gaspiller beaucoup de pellicule et d’argent pour 2/3 photos valables… J’espérais secrètement et naïvement pouvoir en vendre au magazine Surf Session. N’est pas Sylvain Cazenave qui veut et je n’ai pas percé à l’époque… Mais le virus de la photo a très certainement pris à ce moment là.
Wilder Wall : Comment définirais-tu ton style photographique ? Que recherches-tu en particulier dans tes images ?
Olivier Sorondo : J’essaie de transmettre une émotion, une ambiance. Comme ce sont des photos prises en pleine nature, je suis énormément dépendant des conditions climatiques mais j’essaie toujours d’être le plus respectueux du moment vécu et de mon ressenti. Je veux partager ce moment, donner envie au lecteur de se projeter dans l’image, d’imaginer le mouvement d’avant, celui qui suit, l’environnement qui l'entoure... Si cela opère, alors j’ai obtenu ce que je recherchais.
Wilder Wall : Quelles sont les difficultés pour réaliser une bonne photo de Surf et plus particulièrement du Mascaret dont tu as fait ta spécialité ?
Olivier Sorondo : Tout d'abord je pense qu’être surfeur soi-même est presque une nécessité. On comprend son environnement, on devine le moment qui va suivre, on anticipe sur le déclenchement de la photo. Sans cela, on est presque toujours en retard sur ce moment où la vague, le surfeur et tout ce qui les entoure sont en phase.
Concernant mes photos de mascaret, j’ai la chance d’avoir pour ami Antony Colas qui est l’un des spécialistes mondiaux du phénomène et qui m’a expliqué beaucoup de choses techniques sur le sujet. En outre, pour réussir des photos du mascaret, il faut ajouter à tout ce qui constitue l’instant présent (surfeur, lumière, lieu,…) des éléments comme l’astrophysique (le mascaret dépend des cycles lunaires), l’analyse météorologique des jours précédents et d’autres choses encore. Et espérer que tout s’aligne pour obtenir l’instant magique espéré. Pour une photo réussie, il y a des dizaines d’heures d’attente pour rien. Donc, l’expérience, la connaissance du phénomène et beaucoup de patience sont indispensables.
Wilder Wall : As-tu des spots emblématiques pour faire tes photos ?
Olivier Sorondo : Oui bien sûr, mais le mascaret tel que je le photographie est plus secret que les reportages qu’on voit chaque année au JT de TF1. Il est partagé avec quelques rares surfeurs et cela doit rester ainsi pour pouvoir donner ces images qui semblent parfois irréelles.
Wilder Wall : Quels sont tes 3 photographes préférés, toutes catégories et générations ?
Olivier Sorondo :
- Steve McCurry pour ses reportages photos en Afghanistan et en Inde à une époque où tout se faisait sur pellicule et dans un bac de développement,
- Clark Little pour ses magnifiques photos aquatiques de shorebreaks hawaiiens,
- Tim McKenna pour ses photos de Teahupoo dont la fameuse Millenium wave qui m’avait scotchée alors et continue de le faire 25 ans après.
Wilder Wall : Qu’aimerais-tu faire dans la vie si tu n’étais pas photographe ?
Olivier Sorondo : Plus jeune, j’aurais adoré être surfeur pro bien sûr. Mais étant lucide sur mon niveau à l’eau, je rêvais surtout d’être pilote d’avion. Je voulais voler pour voir la Terre de haut et les nuages de près.
Wilder Wall : Nous cherchons tous l'émerveillement. Penses-tu que l’émerveillement photographique puisse être utile au monde ?
Olivier Sorondo : J’espère ! Une photo réussie transporte, fait rêver, interpelle. C’est le moyen de partager une émotion. En ces temps qui deviennent de plus en plus compliqués, il est plus qu’important de continuer à s’émerveiller.
Wilder Wall : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la nature et à l’océan ?
Olivier Sorondo : Allez au bord de l’océan en hiver, sur la côte Aquitaine ou en Bretagne, asseyez vous sur une dune ou sur un rocher, loin du monde. Regardez tout ce qui vous entoure, fermez les yeux au bout d’un moment puis écoutez, respirez. Prenez votre temps. C’est un incroyable effet apaisant. On en ressort calme, détendu, heureux. On devient vite amoureux de ces moments et de ces endroits. Et on protège toujours ce que l’on aime !
Golden river, Gironde, France
Olivier SORONDO
Interview express
Wilder Wall : La photo de surf et nature pour toi, c’est un art, le prolongement d’une passion, une bonne raison pour être au bord de l’eau…?
Olivier Sorondo : Originaire de la Côte Basque, j’ai commencé à surfer adolescent, il y a près de 45 ans. J’ai toujours eu beaucoup de mal à vivre loin de l’océan trop longtemps. Je suis donc un vrai passionné de surf, de vagues et d’air iodé. J’ai toujours aimé regarder l’océan, le mouvement de l’eau. Naturellement je me suis mis à le photographier pour garder cette connexion.
Par nature, la photo est un art et j’essaie modestement d’en être un interprète. Si je peux transmettre une émotion à travers une photo de surf ou de nature, j’en suis heureux.
Wilder Wall : Qu’est-ce qui t’a amené à la photographie ?
Olivier Sorondo : Dans les années 80, j’étais lycéen et il y avait 3 épreuves du circuit Pro de surf qui se déroulaient en Aquitaine dont 2 (Hossegor et Biarritz) à côté de chez moi. Le père d’un copain avait un magasin de matériel photo à Bayonne et je me suis fait prêter un boitier et un téléobjectif 300mm. Je voulais me faire mes propres posters de mes idoles de l’époque (Tom Curren et Gary Elkerton, entre autres). A l’époque, c’était la photo argentique et il valait mieux être précis au moment de déclencher la photo sinon tu pouvais gaspiller beaucoup de pellicule et d’argent pour 2/3 photos valables… J’espérais secrètement et naïvement pouvoir en vendre au magazine Surf Session. N’est pas Sylvain Cazenave qui veut et je n’ai pas percé à l’époque… Mais le virus de la photo a très certainement pris à ce moment là.
Wilder Wall : Comment définirais-tu ton style photographique ? Que recherches-tu en particulier dans tes images ?
Olivier Sorondo : J’essaie de transmettre une émotion, une ambiance. Comme ce sont des photos prises en pleine nature, je suis énormément dépendant des conditions climatiques mais j’essaie toujours d’être le plus respectueux du moment vécu et de mon ressenti. Je veux partager ce moment, donner envie au lecteur de se projeter dans l’image, d’imaginer le mouvement d’avant, celui qui suit, l’environnement qui l'entoure... Si cela opère, alors j’ai obtenu ce que je recherchais.
Wilder Wall : Quelles sont les difficultés pour réaliser une bonne photo de Surf et plus particulièrement du Mascaret dont tu as fait ta spécialité ?
Olivier Sorondo : Tout d'abord je pense qu’être surfeur soi-même est presque une nécessité. On comprend son environnement, on devine le moment qui va suivre, on anticipe sur le déclenchement de la photo. Sans cela, on est presque toujours en retard sur ce moment où la vague, le surfeur et tout ce qui les entoure sont en phase.
Concernant mes photos de mascaret, j’ai la chance d’avoir pour ami Antony Colas qui est l’un des spécialistes mondiaux du phénomène et qui m’a expliqué beaucoup de choses techniques sur le sujet. En outre, pour réussir des photos du mascaret, il faut ajouter à tout ce qui constitue l’instant présent (surfeur, lumière, lieu,…) des éléments comme l’astrophysique (le mascaret dépend des cycles lunaires), l’analyse météorologique des jours précédents et d’autres choses encore. Et espérer que tout s’aligne pour obtenir l’instant magique espéré. Pour une photo réussie, il y a des dizaines d’heures d’attente pour rien. Donc, l’expérience, la connaissance du phénomène et beaucoup de patience sont indispensables.
Wilder Wall : As-tu des spots emblématiques pour faire tes photos ?
Olivier Sorondo : Oui bien sûr, mais le mascaret tel que je le photographie est plus secret que les reportages qu’on voit chaque année au JT de TF1. Il est partagé avec quelques rares surfeurs et cela doit rester ainsi pour pouvoir donner ces images qui semblent parfois irréelles.
Wilder Wall : Quels sont tes 3 photographes préférés, toutes catégories et générations ?
Olivier Sorondo :
- Steve McCurry pour ses reportages photos en Afghanistan et en Inde à une époque où tout se faisait sur pellicule et dans un bac de développement,
- Clark Little pour ses magnifiques photos aquatiques de shorebreaks hawaiiens,
- Tim McKenna pour ses photos de Teahupoo dont la fameuse Millenium wave qui m’avait scotchée alors et continue de le faire 25 ans après.
Wilder Wall : Qu’aimerais-tu faire dans la vie si tu n’étais pas photographe ?
Olivier Sorondo : Plus jeune, j’aurais adoré être surfeur pro bien sûr. Mais étant lucide sur mon niveau à l’eau, je rêvais surtout d’être pilote d’avion. Je voulais voler pour voir la Terre de haut et les nuages de près.
Wilder Wall : Nous cherchons tous l'émerveillement. Penses-tu que l’émerveillement photographique puisse être utile au monde ?
Olivier Sorondo : J’espère ! Une photo réussie transporte, fait rêver, interpelle. C’est le moyen de partager une émotion. En ces temps qui deviennent de plus en plus compliqués, il est plus qu’important de continuer à s’émerveiller.
Wilder Wall : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la nature et à l’océan ?
Olivier Sorondo : Allez au bord de l’océan en hiver, sur la côte Aquitaine ou en Bretagne, asseyez vous sur une dune ou sur un rocher, loin du monde. Regardez tout ce qui vous entoure, fermez les yeux au bout d’un moment puis écoutez, respirez. Prenez votre temps. C’est un incroyable effet apaisant. On en ressort calme, détendu, heureux. On devient vite amoureux de ces moments et de ces endroits. Et on protège toujours ce que l’on aime !
Toutes les photographies
De Olivier Sorondo
Toutes les photographies
De Olivier Sorondo
Trier
Univers
Ambiances
Thèmes
Couleurs
Kaki
Sapin
Prairie
Terre
Savane
Sable
Fauve
Tournesol
Ara
Marine
Lagon
Ciel
Panda
Nuage
Neige
Ebène
Tirage
Orientation
7 photographies
High Rider, Gironde, France
Olivier SORONDO
Silver surf, Gironde, France
Olivier SORONDO
Golden Hour, Gironde, France
Olivier SORONDO
Quatuor, Gironde, France
Olivier SORONDO
Mystic surf, Gironde, France
Olivier SORONDO
Édition limitée
NATURE FINE ART : papier d'art, encres pigmentaires, 10 à 999 exemplaires maximum.
OPEN & FRAME : collection prêt à encadrer limitée à 3 000 exemplaires.
Five on river, Gironde, France
Olivier SORONDO