Tony DIVET

Wilder Wall : La photo pour toi c’est un Art, une passion, une échappatoire, un message… ?

Tony Divet :  La photo m’aura permis de trouver une stabilité intérieure, en partageant, en offrant des images pour lutter contre un monde qui est en train de basculer. A ce titre, c’est à la fois une échappatoire et un moyen de se confronter au réel, brut, parfois sans concession.

WW : Tu cherchais quoi ? Tu as trouvé quoi dans la photo de nature ?

Tony : Le rêve, le questionnement permanent, la remise en question. J’aime faire témoigner un animal à travers une photo, réaliser à quel point nous sommes si identiques au sauvage. Nous venons finalement tous de cette chimie si complexe, de cette biodiversité qui n’arrête pas de nous étonner.

WW : Vie sauvage, paysages, cultures ou outdoor ? Si tu devais choisir ? Changer ?

Tony : J’ai un amour fou pour nos grandes aînées les montagnes, la neige, la glace, l’eau sous toutes ses formes. Toutes les thématiques m’intéressent, j’essaie de réussir à faire passer une émotion dans chacun de ces mondes.

WW : Ton instant photo préféré ? Une anecdote ?

Tony : Il n’y a rien de plus fort qu’une émotion. Nager au milieu des orques et des baleines dans le grand Nord restera pour toujours.

WW : As-tu un "Graal" photographique ? Tu le cherches, tu l'as trouvé ou approché ?

Tony : Le plus beau des voyages est celui que nous n’avons pas encore fait. C’est lui le Graal, le rêve !

WW : Pourquoi proposes-tu tes photos au public ? Cette exposition c’est important pour toi ?

Tony : Je partage mes photos facilement sur les réseaux pour éveiller les consciences, pour que personne n’oublie que nous devons prendre soin de nous et notre planète. Je suis fier si mes images se retrouvent chez des personnes qui voyagent peu ou qui aiment tout simplement le monde et la nature. Le principal est de rester connecté au monde qui nous entoure.

WW : Nous cherchons tous l'émerveillement. Ici sur la galerie, demain sur nos murs, toi dans l’objectif ! En quoi cet émerveillement peut être utile au monde ?

Tony :  Je pense que l’émerveillement est utile car c’est le moment où on change de regard sur le vivant, sur la différence grâce à une rencontre, une image ou même un texte. Je suis persuadé qu’il y a aujourd’hui une privation de l’émerveillement, par manque de temps, par détournement de nos rythmes de vie. Malgré tout, quand la sensibilité des photographes fusionne avec l’émerveillement, ça donne une galerie comme Wilder Wall, dédiée au vivant.

WW : Un dernier conseil pour améliorer notre relation à l’environnement, à la biodiversité ?

Tony : Il y a tant à dire. Continuons de croire en l’Humain. Il faut continuer d’avancer avec respect pour préserver au mieux notre environnement et notre biodiversité. Il faut revoir notre rapport à la nature et continuer ce travail d’ouverture d’esprit et de respect auprès de nos plus jeunes et de nos moins jeunes.